Aménager la lenteur. La dimension imaginaire de la piétonnisation du centre-ville bruxellois
Cet article aborde la dimension imaginaire de la piétonnisation du centre-ville de Bruxelles depuis le milieu du xx e siècle à travers l’analyse des différentes incarnations de l’imaginaire de lenteur qui se déploient du discursif au non-discursif.
Il s’intéresse aux dissonances temporelles et spatiales qui apparaissent entre le terrain, le sensible et l’image. Se penchant notamment sur un corpus de films, l’analyse souligne le rôle de l’image dans la définition progressive et l’émergence d’un imaginaire critique. L’imaginaire de la lenteur s’outille et se définit progressivement à travers différentes logiques de ralentissement de la vitesse automobile et d’accélération des mobilités lentes qui apparaissent dans l’aménagement du « semi-piétonnier » de la rue Marché-aux-Herbes. Ces logiques constituent ensemble une grammaire de la lenteur régissant les aménagements et les manières d’être, cherchant à minimiser ou invisibiliser les objets non congruents et les comportements jugés fautifs.
Pelgrims, C. (2018). Aménager la lenteur. La dimension imaginaire de la piétonnisation du centre-ville bruxellois. Espaces et sociétés, 175(4), 143-162. doi:10.3917/esp.175.0143.