Judith le Maire
Judith le Maire, née en 1972, est architecte et docteur en Histoire de l’art spécialité Histoire de l’architecture contemporaine de l’Université Paris I La Sorbonne. Sa thèse, qui s’intitule La grammaire participative. Théories et pratiques architecturales et urbanistiques entre 1904 et 1968, a été primée par l’Académie Française d’Architecture.
Elle a été publiée en 2014 sous le titre, Lieux, biens, liens communs. Emergence d’une grammaire participative en architecture et urbanisme, 1904-1969, aux Editions de l’Université de Bruxelles. Judith le Maire a enseigné le projet dans l’atelier AOC Architecture, Outils de conception, de la Faculté d’Architecture de l’ULB. Elle est aujourd’hui co titulaire du cours de Théorie d’architecture contemporaine en MA1.
Elle a été la vice doyenne de la faculté d’architecture, également en charge de la recherche (2016 2018). Elle a été Vice-rectrice aux relations internationales et coopération au développement de l’ULB de 2018 à 2020. Elle a pu à ce titre créer avec le Recteur Yvon Englert, l’alliance CIVIS A civic university, financée par l’Union Européenne.
Elle a coordonné le Centre de Recherches Architecturales de la Cambre -CRAC – et développe la recherche et le doctorat dans la faculté d’architecture de l’ULB, où elle a dirigé le centre de recherche CLARA. Elle a été membre du bureau de l’Ecole doctorale thématique inter universitaire de l’Académie Wallonie Bruxelles (ULB ULg UCL UMons) du FNRS. Elle co organise depuis cinq ans une semaine d’école doctorale intensive pour les architectes de l’ISAU à Kinshasa – financée par l’ARES-et s’investit dans la formation doctorale avec d’autres partenaires (Ecole du patrimoine Africain Porto Novo Bénin, ENSA Paris la Villette, ENSAP Bordeaux, etc.). C’est au sein de la faculté d’architecture de l’ULB qu’elle tend à formaliser la formation doctorale spécifique à la recherche en architecture et urbanisme : méthodologies de recherche liées à la spatialisation. Elle est titulaire du séminaire de méthodologie de la recherche en B3. Elle dirige plusieurs thèses dans le domaine.
Elle a apporté son expertise notamment au Service Facilitateur des Quartiers Durables de Bruxelles Environnement pendant plusieurs années et a collaboré dix ans et conçu la formation continue des fonctionnaires et concepteurs au métier et à la culture de l’espace public PYBLIK pour la Région Bruxelles Capitale(2007-2017).
La formation et l’engagement militant des architectes notamment dans la commande d’ouvrages publics ou la société civile, est une de ses préoccupations. Depuis sa thèse de doctorat, elle développe des travaux sur l’histoire de la participation, ses outils, le rôle qu’y jouent les architectes, les conséquences esthétiques et matérielles des processus participatifs sur l’aménagement ou l’architecture. La question de l’identité et de la culture architecturale et de ses véhicules est présente depuis plusieurs années dans ses travaux sur la réception de l’architecture. Aujourd’hui c’est le skyline comme marqueur de l’identité visuelle métropolitaine bruxelloise qui occupe ses recherches ainsi que les identités constructives locales, situées. Dans le cadre d’un congé pour recherche ( FNRS -ULB 2021-2022), elle interroge les méthodes de recherches des doctorats en architecture dans une visée de décentrement: « Fondement épistémologique de la recherche en situation – données, concepts, référentiels et historiographie en art de bâtir et urbanisme. RDC- Bénin »